Le 25/01/1873 :
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On écrit le 20 janvier à "l'Electeur" : « Hier 19, vers une heure de l'après-midi, le navire anglais
Wildfour, capitaine Nattras, allant d'Oran à Newcastle avec un chargement de minerai de fer et de paille de marais, a naufragé sur la pointe de Lostmarc'h, située entre le Cap de la Chèvre et la Pointe-aux-Pois, où, en moins d'une demi-heure, il a été complètement démoli. Les débris du navire et une grande quantité de paille de marais ont été, par la violence de la mer promptement jetés sur le rivage.
« Les onze hommes composant l'équipage déclarent, qu'après une lutte de quelques jours contre la tempête de S-O. et une mer effroyable, le navire fut désemparé de son mât de misaine et de son gouvernail. Ne voyant aucun moyen d'éviter le naufrage, ils s'embarquèrent dans leur chaloupe, à un mille environ de la Pointe-aux-Pois et guidés par les signaux du sieur Sévellec, maître guetteur du sémaphore, ils atterrirent sans accident à l'abri de cette pointe.
La perte éprouvée approche de 500.000 fr. Le capitaine, qui est en même temps l'armateur, affirme que rien n'est assuré. »
Le 02/10/1874. —
On nous écrit le 29 septembre: — Les employés de la Douane de Morgat, en faisant tout récemment une reconnaissance de nuit sur leur pantière droite, ont arrêté, à 3 heures du matin, près du bois de la Palue, Ménesguen (Jean-Louis) et Penhoat (Jean-Marie), du village de Brégoulou en Crozon, porteurs d'une pièce de bois, venue épave sur la plage de Lost-March, et qu'ils venaient de soustraire.
Procès-verbal de cette contravention leur a été déclaré par les agents des Douanes ; et les deux inculpés se sont entendu condamner, il y a quelques jours, par le Tribunal civil de Châteaulin, à 50 francs d'amende chacun et aux frais de procédure. «
Malédiction ! » disait Ménesguen à Penhoat en sortant du Tribunal,«
Je t'avais bien dit que nous serions grondés. »
Le 04/03/1897. — Hier est venu en plein à la côte, à Lost-March, commune de Crozon, le côté bâbord d'un navire de 500 à 600 tonneaux environ. L'avant et l'arrière du bâtiment manquaient absolument à ce débris, qui mesure 21 mètres de long sur 7 mètres de profondeur, de la quille aux bastingages. Tout indique que cette partie du navire était doublée en cuivre. Les clous qui retenaient ce doublage sont restés sur le bois avec quelque fragment du métal.
L'épave ne paraît pas avoir séjourné longtemps à la mer. Le bâtiment auquel elle appartenait devait être chargé de bois du Nord.
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