Vérifiez tout d'abord la qualité sanitaire des coquillages de notre littoral pour vous assurer qu'il n'y ait pas d'interdictions en cours. C'est ici : qualité sanitaire des coquillages en presqu'île de Crozon.
Prenez connaissance des heures de marée locales. Si vous n'êtes pas familier de l'Atlantique, sachez que, suivant les périodes, vous aurez 5 à 7 m d'eau au-dessus de la tête si vous restez sur place ! D'autre part, ne vous fiez pas aux heures de marée d'une autre zone : à titre d'exemple sachez qu'il y a 2 heures de différence entre le nord et le sud du Finistère. C'est ici : heures de marées de la presqu'île de Crozon
Avant de partir, vérifiez la batterie de votre téléphone portable, et donnez à votre entourage votre heure de retour (en cas de retard imprévu, pensez à prévenir afin d'éviter le déclenchement d'une alerte).
Evitez d'être seul pour pêcher : une cheville qui se tord entre deux rochers et vous voilà en fâcheuse posture...
En cas de pépin, n'attendez pas le dernier moment pour appeler les secours. Il faut composer le 196.
Prenez un panier plutôt qu'un seau en plastique, en terrain glissant et hasardeux il sera plus pratique à attraper et acceptera des positions pas forcément horizontales ; de plus il conserve mieux les coquillages au frais. N'oubliez pas de le rincer sous la douche au retour !
Si vous n'avez rien d'autre qu'un seau en plastique, ne mettez pas d'eau dedans : elle se réchaufferait trop vite et vous devrez jeter votre pêche ! Pour garder un peu de fraicheur, garnissez-le d'algues.
Pas de sac en plastique ! Les coquillages étouffent dedans.

Estimez le temps qu’il vous faudra pour revenir sur vos pas, le temps de retour sera toujours plus long que le temps de l’aller (vase, poids de la pêche, fatigue).
Accompagnez la mer quand elle descend. N'arrivez pas sur un lieu de pêche quand la mer est la plus basse, mais une ou plusieurs heures avant, et quittez l'endroit dès qu'elle remonte, vous ne prendrez ainsi aucun risque : suivant les endroits, la montée des eaux peut se faire de tous côtés, pas seulement du large mais aussi derrière vous, puis vous contourner et vous isoler (si vous êtes sur un banc de sable surélevé, même légèrement), de forts courants peuvent se créer et vous emporter (pour comprendre le phénomène, lisez cette histoire vraie : elle se passe en 1928, mais la mer est toujours la même !).
Ne vous fiez pas à la présence d'autres personnes. Vous attendez qu'elles donnent le signal du départ, de leur côté elles font peut-être la même chose. Et pendant ce temps, la mer monte...
Faites sonner la retraite en mettant votre téléphone portable à sonner à l'heure de la basse mer.
Soyez "pro" ! Faites comme les pêcheurs professionnels qui rejettent à la mer les petits poissons, et respectez les tailles minimales des coquillages que vous prélevez (certaines espèces disparaissent à cause des abus), la grève n'en sera ensuite que plus riche.

Ne soulevez pas les pierres mais faites-les basculer doucement en gardant un point d'appui au sol, vous pourrez ainsi les remettre exactement comme elles étaient : elles abritent des dizaines de petites bestioles, plus ou moins visibles, qui sont la vie de la grève et la nourriture de plus grosses qu'elles, et vous tuez tout ce petit monde en le laissant durablement à la lumière (faites de même avec les algues).
Remettez à l'eau les crustacés femelles qui portent des œufs.
Ne prélevez pas de grandes quantités, juste ce qu'il faut pour un bon repas, les quantités ainsi que les engins et les pratiques autorisés sont réglementés.
Ne ramassez pas les coquillages fouisseurs (palourdes, praires, coques...) posés sur le sable : ils peuvent être malades.